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L'heure des thés d'ANNE CHIFFON .
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L'heure des thés d'ANNE CHIFFON .
19 juin 2010

ECOUTER SON COEUR BATTRE .

La musique a cette particularité de donner aux jours du rouge aux joues ou bien des larmes dans les yeux et Anne Chiffon sait à quel moment il est vital pour elle de relever le saphir .

Elle écrit selon le tempo , avec lenteur ou précipitation et les notes sont à sa mémoire mêlées . Fille et petite fille de mélomanes elle a grandi le dos appuyé aux partitions . Que ce soit un nocturne de Chopin , un prélude de Bach , un concerto de Litz , une Bossa Nova de Stan Getz , un requiem de Fauré ...La musique a toujours fait partie de sa vie et sans elle tout lui parait plus fade . Ses écouteurs dans les oreilles elle peut pédaler des heures à bicyclette ou rouler en voiture une nuit entière sans la moindre fatigue et quand elle organise un déjeuner ou un diner , la musique aura pour elle la même importance que le menu ou la décoration de la table ...Si elle  froisse le journal dans sa cheminée , si elle craque une allumette sur les bougies ambrées et parfumées , si elle habille le vieux lustre et ses pampilles de lierre léger elle n'oubliera jamais cette musique qui viendra envelopper de douceur ses invités ...Et pour ceux là elle aime plus que tout la Bossa Nova . Ces notes qui depuis son enfance au Brésil se sont enracinées en elle plus solidement que toutes les musiques du monde , celles qui font vibrer son coeur et la font mieux respirer le parfum du temps .

Rachmaninoff la fait pleurer , un opéra de Mozart ou de Puccini la fera chanter , Freddy Mercury la fera frissonner , Supertramp la ramènera à ses dix sept ans , Electric Light Orchestra à ses amours de Quinze ans , à ses voyages d'adolescente aux Etats Unis , Stan Getz et Tom Jobim la fera respirer ...So danso Samba ...01copacabanatijuca

Le rythme dans la peau lui vient de cette langue suave et féline qu'est le brésilien , cette langue qui ensorcelle et s'imprègne jusqu'au sang qui coule dans ses veines ...Voilà ce que Rio lui a offert alors qu'elle n'avait que cinq ans ...Copy_2__of_img0014

Petite fille elle avait ce don de la danse , pas des pointes merveilleuses , sages et académiques mais de celle qui lui faisait fermer les yeux et se balancer sans autre pensée que celle de sentir la musique caresser sa peau et l'envahir avec toute sa sensualité ...

Comme c'était doux , comme il était précieux pour elle de ne rien contenir , de se laisser juste guider  , de se balancer nus pieds , cheveux lachés dans les bras de la Bossa ou ceux plus rythmés de la samba . Petits pieds graciles sautillant , s'appuyant sur les notes comme sur les cinq lignes de la partition ...

Elle réalise au fil des mots que cette musique a sur elle un pouvoir inouï , quasi surnaturel ...Non il ne faut pas être choqué tout cela n'est rien d'autre que la vie ...Elle a commencé à respirer cette terre là à l'âge tendre de cinq ans et elle en a été à tout jamais imprégnée et transformée ...ipanema

Connaissez vous " The girl from Ipanema "? C'est  beau , Juste magique...When she walks to the sea ...corcovado

Anne Chiffon 

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Commentaires
L
vivre sans musique... impossible...<br /> elle rythme ma vie tous les jours, je ne cours pas sans elle...<br /> PS : E L O : j'adore "last train to london" !
M
Quel joli billet, si bien écrit, merci anne !
M
Que c'est beau ! les photos, les textes... j'aime !
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L'heure des thés d'ANNE CHIFFON .
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