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L'heure des thés d'ANNE CHIFFON .
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L'heure des thés d'ANNE CHIFFON .
30 novembre 2008

Dimanche soir , dernier jour de novembre .

Une journée d’automne banale s’achève , dans la cheminée le bois attend d’être allumé , des tasses : s’élève un léger nuage , le thé à la Bergamote éveille les sens et les bougies à la cannelle exhale le parfum délicieux et sucré d’une fin d’après midi .

Tout n’est que douceur et volupté , bonheur d’être à la maison dans la chaleur d’un foyer …l’hostilité du monde ne passera pas le seuil ce soir .

Eugénie , Théodore et leur maman sont paisibles , rien ne pourrait troubler ces instants de repos , de douceur , il y a là tellement de tendresse , d’amour , d’authenticité , de bien être simplement vrai que rien ne pourrait troubler , elle se surprend alors à imaginer l’éternité d’un tel moment .

Le téléphone sonne , brisant le doux murmure du silence , jamais elle n’aurait dû à cet instant répondre à cet appel , jamais , mais il arrive que l’instinct passe au dessus de l’instant et la main se tend spontanément vers l’envahisseur , le fauteur de trouble .

Elle a répondu , c’était lui , lui qu’elle voudrait ne plus voir , ne plus entendre qui avait osé interrompre une fois de plus, une de trop le plaisir d’être simplement bien , ensemble , reconstruits tous les trois .

Son cœur s’est alors brutalement emballé , ne rien dire , le laisser parler sans qu’il perçoive la moindre émotion ; il lui fallut rassembler dans le creux de ses poumons tout le souffle de vie qu’il lui restait encore depuis qu’il l’avait quittée à mi chemin de leur vie partagée.

Elle ne l’entendait pas , ne l’écoutait plus pour que jamais il ne parvienne à la détruire tout à fait . La violence qu’elle s’infligea alors était comme une gifle d’eau glacée et dans le brouillard des gestes répétés depuis plus de quarante ans elle attrapa le briquet posé sur la cheminée et dans un craquement fugace mit le feu au coin du journal roulé qui en une subtile déflagration embrassa les bûches . Elle se mit alors à penser qu’elle n’était plus amoureuse et lui dit avant de rompre l’ultime appel de toute une vie , qu’elle était occupée , trop occupée pour l’écouter , le temps pour elle était celui de cette fin de journée d’automne avec ses enfants , le monde ce jour là ne s’écroulerait plus . Elle tourna doucement la page , le temps était venu à son heure , elle reposa l’appareil sur la cheminée et trempa ses lèvres dans le thé brûlant et plissa les yeux d’amour et de contentement avant de sourire dans un profond soupir à ses enfants ce tout joli soir de novembre au coin du feu .30_octobre_2008___Paris_057

Anne Chiffon

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Commentaires
M
tu touches l autre rive<br /> où la vie sera douce<br /> décembre est là<br /> noel arrive à grands pas<br /> et la sérénité avec<br /> je suis contente pour toi
A
Un grand bond en avant en ce premier dimanche de l'Avent !! BRAVO Anne, moi aussi j'applaudis.
A
Un grand bond en avant en ce premier dimanche de l'Avent !! BRAVO Anne, moi aussi j'applaudis.
O
Je vous lis depuis quelque temps et très humblement je vous félicite,et la magie de la blogosphère fait que je suis heureuse pour vous.Souriez,souriez,la vie est là.
L
GENIAL!!!<br /> <br /> Une petite victoire qui tu vas voir t'aideras!!<br /> <br /> kisses
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